Gyojasang Bruxelles : le nouveau temple de la street food coréenne à Bruxelles

La street food coréenne cartonne ! Mandu, kimbap, jeon ou bibimbap mettent un sérieux coup de vieux aux sushis, ramen et autres phô. Résultat ? Le kimchi explose les records d’exportation, et les restos coréens éclosent dans toutes les capitales européennes. À Bruxelles, c’est un véritable tsunami : Anju, Bap & Dak, Maru, Gogi… La K-food s’affiche partout, des cantines street food aux tables étoilées. La dernière sensation ? Gyojasang.

La « korean vibe » jusqu’u bout des baguettes

Ce nouveau spot installé rue Sainte-Catherine a décidé de la jouer « korean vibe » à fond. Déco immersive, néons du sol au plafond, et K-dramas crachés en boucle par des téléviseurs. De quoi contenter une génération biberonnée à la culture pop coréenne. Ici, même plus besoin d’une virée au pays du Matin-Calme. Les soirées nocturnes de Séoul s’invitent directement au cœur de la capitale belge. L’adresse a même décidé d’y inclure le véritable sport national en Corée : le karaoké (surnommé là-bas « noraebang »).

Pas de panique, le répertoire va bien au-delà de BTS et Blackpink. Dans les deux petites salles secrètes à l’arrière, on pousse la chansonnette en buvant des cocktails coréens et en dansant jusqu’aux petites heures. Il y a même un Photobooth pour immortaliser le moment, avec des accessoires absurdes en guide de déguisement. C’est kitsch à souhait, mais on se prête volontiers au jeu.

Au menu ?

Mais c’est surtout pour manger qu’on y vient. Vu l’adresse, on ne s’attend pas à de la grande gastronomie. Pourtant, l’endroit fait salle comble. Mieux, dès qu’une table se libère, quelqu’un se l’approprie aussitôt. La première chose sympa ici, c’est que street food ne rime pas avec simple, rapide et efficace. On prend le temps de s’installer, et de relooker la carte à son aise. Déchiffrer le menu fait d’ailleurs partie de l’aventure. L’avantage, c’est qu’on découvre la vraie street food coréenne.

On commence – un peu à l’aveugle – par un makgeolli (16,50€). Cet alcool de riz traditionnel coréen à l’aspect lacté et au goût suave se sert avec une imposante louche en bois dans des petits bols. L’expérience est plutôt insolite. Surtout, il y a largement de quoi boire toute une soirée à deux. En entrée, on teste les mandu (7€), sorte de gyoza coréen, mais aux saveurs plus fortes car plus fournis en viande, en kimchi et en épices. Simples, mais très bons. On ne pouvait pas passer à côté du best-seller en Corée, les fameux dakgangjeong (15€), ces petits morceaux de poulet frit en deux fois et enduits dans une sauce aigre-douce bien spicy. Eux aussi très bons.

Pour les éternels indécis, ils proposent des « sets » (24,50€) bien remplis qui permettent de goûter à tout. On plonge d’abord dans leurs guimbap, l’équivalent des sushis en Corée, servis avec des galbi, de fines tranches de bœuf marinées accompagnées de riz noir, de crudités croquantes et de légumes fermentés. Même si c’est LE plat le plus cliché de Corée, on ne pouvait pas ne pas goûter leur bibimbap, servi dans un bol de pierre chauffé à blanc et mélangé devant vos yeux. Chaque plat est étonnamment savoureux. On reste sur une offre street food bien sûr, avec le service qui l’accompagne, mais l’expérience vaut le détour. Le mieux ? Ramener sa bande de potes pour un moment fun et décalé sans faire l’impasse sur le goût. Verdict : une excellente surprise qui donne envie de revenir.